lundi 31 mars 2014

Canyon des portes de l'enfer

Comme je l'ai expliqué dans un de mes billets précédents, à l'été 2012, j'avais la forte envie de sortir de la ville, de marcher, et de profiter de mes derniers moments dans le Bas Saint-Laurent. Malheureusement, les congés assez longs pour sortir de la ville se faisaient assez rares. Je me suis donc organisée pour sortir dans les environs de la ville, entre autres au Parc du Bic et aux Portes de l'Enfer.
 
Ça faisait longtemps que je n'étais pas allée aux Portes de l'Enfer. Comme c'était en fin d'après-midi, après le travail, il n'y avait presque personne dans les sentiers et j'ai pu en profiter comme jamais. Comme à chaque fois que j'y vais, j'ai traversé le pont suspendu et descendu et remonté les 300 marches vers le fond du Canyon, ce qui est un entraînement efficace si on va y randonner plusieurs fois dans l'année.
 
Bien sûr, je n'ai pas fait le tour complet en cette fin de journée, mais j'ai adoré mon expérience, car j'étais en bonne compagnie. De plus, pour une fois, je n'avais pas de caméra, ce qui gâche souvent mon expérience lorsque je pars marcher.
 
J'invite néanmoins les gens qui se demandent pourquoi j'apprécie autant l'endroit à visiter le site web du parc afin d'y regarder les photos.

J'ai aussi les photos de ma visite précédente en 2007 :

 

 

Une visite grandement inspirante

Au printemps 2014, je me suis rendue dans un village reculé pour rendre un service à une amie qui n'avait pas de transport pour aller visiter sa mère.
 
J'y ai découvert une femme épatante et différente de toutes celles que j'ai pu connaître jusqu'à maintenant. Une femme qui en connaît un rayon en matière de jardinage, de couture et de cuisine. Une femme accomplie qui aiderait les gens à modérer leurs jugements à l'égard des personnes sur l'aide sociale si seulement elle était connue.
 
Car elle vit de l'aide sociale. Elle a élevé huit enfants presque entièrement seule, dont plusieurs ayant des problèmes de santé mentale. Elle vit dans une petite maison loin de toute civilisation, sans voiture ni moyens de se rendre à l'extérieur. Cette femme vit presque exclusivement de ce que produit son jardin. Elle produit son propre tofu avec son propre soya et connaît un remède naturel pour presque tous les maux. Si nous étions à peine quelques centaines d'années plutôt, on la prendrait probablement pour une sorcière.
 
Je suis repartie de cette première visite les mains pleines de pots de légumes et fruits maison et la tête pleine de nouvelles idées, que ce soit pour le tricot, la cuisine ou le jardinage. Elle m'a donné profondément donné envie de moi aussi m'acheter un petit lopin de terre et d'en vivre jusqu'à ce que mon corps ne me le permette plus. Comment mieux s'occuper de notre planète ? Mais soyons réalistes : je mourrais avant de réussir à vivre de ce que je produis.
 
J'y suis retournée quelques mois plus tard, à la fin de l'été, alors qu'elle récoltait plusieurs légumes de son potager. J'y ai vu des légumes que personne d'autres à ma connaissance est capable de cultiver sous notre latitude. J'y ai découvert des fruits et des légumes que je ne connaissais pas, dont un mini melon au goût de concombre. Et je suis repartie avec plusieurs plants pour le jardin de papa.
 
Vraiment, cette dame est inspirante. Elle n'a peut-être jamais travaillé pour la société (excepté bien sûr en élevant plusieurs enfants qui eux, travaillent dans la société), mais elle a vécu de façon presque totalement indépendante, en s'organisant avec les moyens du bord.
 
Pour moi, c'était un retour dans le temps en même temps qu'un rêve pour le futur. J'y retournerai sans doute pour me ressourcer aussi souvent que ça me sera possible.

mardi 25 mars 2014

Mont Jacques-Cartier

Le lendemain, il faisait heureusement un temps magnifique. Nous n'avons pas perdu de temps à remballer nos affaires et avons avalé un bon déjeuner puisque nous ne savions pas quand nous mangerions la prochaine fois.
 
Nous nous sommes rendues au Mont-Jacques-Cartier par une route cahoteuse qui se rendait dans l'arrière-pays du Mont-St-Pierre. Bien qu'en mauvais état, la route fut une belle expérience (de conduite) qui me servit entre autres énormément dans ma conduite des routes de 4x4 en Islande. D'ailleurs, nous avons réalisé lors de notre retour qu'il aurait finalement probablement été plus simple de passer sur la grande route et de revenir sur nos «pas» que de prendre ce «raccourci»...
 
Rendues sur place, nous avons commencé l'ascension de cette plus haute montagne des Chic-Chocs (1270 mètres). Bien que plus haute que le Mont Albert (1154 mètres), la randonnée est beaucoup plus courte et aussi beaucoup plus accessible physiquement parlant.
 
Vers le milieu de la randonnée
 
Malheureusement, mon état de santé à ce moment-là laissait fortement à désirer en raison d'un médicament que je prenais pour perdre du poids. D'ailleurs, après cette expérience de ma faiblesse, je n'ai pas tardé à abandonner le médicament, qui, même s'il me faisait effectivement maigrir, m'empêchait aussi d'absorber les nutriments dont a besoin mon corps...
 
Des crottes de caribous ???
 
J'ai donc pris mon temps pour faire la randonnée, mais je l'ai tout de même réussie, et la vue était à couper le souffle. Nous avons réalisé que nous étions en altitude quand nous sommes arrivées au sommet. Qu'il faisait froid ! Et pourtant, il faisait si chaud au début de la randonnée ! Néanmoins, la vue était à couper le souffle et le tapis de pierre du sommet rappelait la lune (ou encore l'Islande, maintenant que j'y suis allée). Nous avons même vus des caribous au travers des jumelles. Malheureusement, encore là, ils étaient hors de portée de la caméra...
 


La plate-forme d'observation des caribous, au loin.
La vue du sommet
 
Ce fut donc une très belle randonnée qu'il me ferait plaisir de recommencer en étant en meilleure forme physique (comme le mont Albert, que j'ai fait en 2003 alors que je ne faisais absolument aucune activité sportive).
 
Nous sommes revenues à Rimouski après la randonnée, en nous arrêtant au Tim Hortons de Ste-Anne-des-Monts pour prendre notre café de la journée. Et là, ironie du sort, l'averse a recommencé, comme si elle n'avait arrêté que pour nous !

Camping au Mont St-Pierre

Toujours à l'été 2012, une amie du travail et moi avions décidé de partir en camping aussitôt que nous aurions trois jours de congé en commun. C'est arrivé quelque part à la fin de juin. Nous avions décidé de partir pour la région de Kamouraska, mais à la dernière minute, nous avons dû changer de plan en raison des prévisions météo qui s'annonçaient catastrophiques à cet endroit. Nous avons donc décider de mettre le cap sur l'est plutôt que l'ouest, enfin de nous rendre à l'endroit du Québec où les probabilités de pluie étaient le plus faible, c'est-à-dire en Gaspésie.
 
Nous avons opté pour un camping que j'affectionne particulièrement, celui du Mont-St-Pierre, dans une forêt au pied de la montagne et le long d'une rivière. La pluie torrentielle nous a suivi tout au long de notre route, et nous nous croisions les doigts pour qu'elle arrête avant notre arrivée.
 
Nous sommes arrêtées à Ste-Anne-des-Monts nous acheté des t-bones de bœuf gaspésien, toujours en espérant que le temps nous permettrait au minimum de sortir mon barbecue de camping. Et bien, ce fut presque un miracle, la pluie qui pourtant s'abattait avec force depuis deux heures s'est arrêtée et nous avons pu piquer ma tente (sur un sol très mouillé, tout de même) et sortir le barbecue pour se cuire nos steaks.
 
Pour rajouter à notre bonheur de nous retrouver dans la nature, on nous avait donné un terrain le long de la rivière, il n'y avait presque personne sur le camping et une maman orignal et son bébé nous ont fait la faveur de leur présence ! Malheureusement, le soleil se couchait et nous n'osions pas prendre de photos de peur que le flash fasse peur à la maman qui aurait pu nous charger...
 
Quand même, c'était vraiment rêvé comme début de fin de semaine ! Et nous prévoyions déjà nous rendre au Mont-Jacques Cartier le lendemain, afin d'aller voir les caribous au sommet...

jeudi 20 mars 2014

Mon «bal» de finissantes au Sea Shack de Ste-Anne-des-Monts !

Retour à l'été 2012. Deux ans après mon vrai premier voyage en Écosse, un an après mon voyage d'un mois au Togo en Afrique de l'Ouest. Cette année, pour diverses raisons, j'ai dû me contenter d'une semaine en Jamaïque, semaine qui n'a malheureusement pas su combler mes attentes. Je suis donc en manque de voyages et d'aventures. Je me rappelle m'être dit que plutôt que de faire un grand voyage loin, j'allais faire plusieurs petits voyages moins loin.
 
Cela avait commencé début juin avec ma première visite de ma future ville, Sept-Îles. Une fin de semaine plus tard, c'était mon bal de finissantes de mon programme en enseignement en adaptation scolaire et sociale. Même si je n'avais pas alors encore tout à fait terminé mes études (il me restait mon stage IV à faire), les filles m'avaient invité à en faire partie, puisque j'avais fait toutes mes études en même temps qu'elles.
 
L'entrée du Sea Shack
La fin de semaine a commencé en force le vendredi après-midi à Cap-Chat, où quelques-unes des filles de notre groupe s'étaient inscrites à d'arbre-en-arbre. J'ai combattu ma peur des hauteurs et ai même affronté la tyrolienne finale qui me faisait mourir de peur. En effet, pendant le parcours, je m'étais rendue compte que les tyroliennes ne m'aimaient pas du tout... Une fois partie, je n'arrivais pas à me tenir droite, et plusieurs fois, je suis rentrée de plein fouet sur le côté. Pire, une fois, je me suis arrêtée en plein milieu du câble et j'ai du me tirer à la force de mes bras durant de nombreux mètres. Une expérience effrayante quand comme moi on a peur des hauteurs.
 
Bref, même si j'ai plusieurs fois manqué céder à la panique, ayant même souvent le cœur au bord des lèvres et les larmes au bord des yeux, j'ai été extrêmement fière de moi par après. Quelle magnifique façon de débuter cette fin de semaine !
 
En route vers le Sea Shack, nous avons fait nos provisions à Ste-Anne-des-Monts. Puis, nous nous sommes installées dans un des deux chalets et nous nous sommes cuisiné du spaghetti. Cette soirée a été plutôt arrosée, plusieurs groupes étant présents à ce moment. Il y avait un magnifique feu sur le bord de la plage.
Des filles du groupe dans le chalet
 
 
Le lendemain, nous avions notre activité principale de la fin de semaine. J'avais choisi, malgré mes craintes, le canyonning. Premier défi, rentrer dans le swim-suit. Fiou ! Cela nous a toutes fait rire. Deuxième défi : marcher jusqu'à la rivière, un bon deux cents mètres plus loin, alors que mon corps enflait à cause de la pression causée par la combinaison. Vous ai-je déjà dit que j'ai une très mauvaise circulation du sang ? Voilà, maintenant, c'est fait. Ça faisait mal !!!! Heureusement, la douleur s'est calmée lorsque nous sommes entrées dans la rivière, toujours glaciale en ce début du mois de juin. Finalement, troisième défi : ne pas perdre mes souliers. GRRRR... J'avais acheté des souliers exprès pour cela, mais de très faible qualité. Ce qui fait que j'ai passé le trois quart de mon temps à tenter d'avancer sans perdre mes chaussures... Bien entendu, j'ai fini par les perdre définitivement, et j'ai dû marcher un bon bout de temps (incluant dans la forêt et sur les roches coupantes et glissantes de la rivière...) nu pieds.
 
Pas facile, d'enfiler un swim suit...
 
Le bar en plein-air de l'auberge jeunesse
Malgré tout, j'ai adoré mon expérience et je la referais sans hésitation (mais avec les bonnes chaussures, cela va sans dire). J'ai un bon souvenir du moment où le guide nous a dit de nous coucher à plat ventre sur l'eau et d'en boire une bonne lampée. Elle était si bonne et si pure ! Qui aurait pu prédire que je répéterais l'expérience (de boire de l'eau à même le cours d'eau) à de nombreuses reprises un an plus tard en Islande ? Bon, mais ce n'est pas tout, après le canyonning, il fallait aussi enlever le swim-suit.... Ce qui a été un cauchemar étant donné que mes poignets et mes chevilles étaient exagérément enflés.
 
Coucher de soleil du deuxième soir
 
J'ai passé le reste de l'après-midi une bière à la main dans le spa, malgré la température frisquette de bord de mer que l'on a au début de juin. Puis, à un moment, il a fallu se préparer pour le souper. Je ne me rappelle plus c'était quoi, mais je me rappelle qu'il y avait trois services et que c'était délicieuse. Nous étions toutes bien habillées et nous nous sommes raconté avec beaucoup d'émotions différentes anecdotes de notre parcours universitaire. La soirée s'est bien entendu conclue de façon festive. Que de beaux souvenirs ! Il n'y a pas à dire, c'était bien mieux qu'un vulgaire bal !  

Le mystère du Vinland

Décidément, l'Office National du Film regorge de trésors! Je n'en finis plus d'en découvrir. Ma dernière découverte en date : Le mystère du Vinland, un documentaire racontant la découverte du site de l'Anse-aux-Meadows à Terre-Neuve qui pourrait être le mystérieux Vinland évoqué dans la saga d'Erik Eriksson. C'est donc un film plein de paysages nordiques à faire rêver (du Groenland entre autres) et tellement intéressant quand comme moi on s'intéresse à l'histoire des Vikings. Une chose est certaine, cela me donne envie de poursuivre ma découverte des pays explorés par les Vikings. Après la Norvège et l'Islande, le Groenland et Terre-Neuve ? Pourquoi pas ?