La dernière session à l'université a été un véritable cauchemar. Nous croyions toutes qu'elle allait être moins pire que les autres, puisque nous n'avions pas de stage cette fois. Mais nous nous sommes toutes trompées. Les cours étaient beaucoup plus chargés que ceux des sessions précédentes, avec la plupart du temps non seulement des travaux d'équipe, mais aussi de nombreux examens. Les travaux d'équipe, quant à eux, étaient plus longs et plus difficiles que d'habitude, impliquant la plupart du temps qu'on se déplace dans les écoles et qu'on sollicite des gens. J'ai détesté avoir à demander à tout le monde comme ça, même si ces travaux ont été très enrichissants en bout de ligne.
Pour nous éviter de demander une fois de plus la collaboration de gens que nous ne connaissions pas, nous avons décidé pour un travail sur l'émergence de la lecture et de l'écriture, de travailler avec mon cousin et le neveu de ma coéquipière. Nous devions en gros lire une histoire et préparer un jeu qui vérifie les composantes de l'émergence de l'écrit chez deux élèves du préscolaire. Nous avons donc passé une partie de notre semaine de lecture dans la région de Québec pour ce travail- et non, sans prendre le temps de relaxer. Nous avions beaucoup trop à faire.
Nous avons été comme ça, à bout de souffle, pendant toute la session. Mais le pire est arrivé dans les deux dernières semaines. Comme pour toutes les sessions, les deux dernières semaines étaient pires que d'habitude, mais ce qui rajoutait encore à ma fatigue, c'est la situation à mon travail.
« Eux », parce que travaillant dans une grande compagnie comme Telus, on ne sait jamais qui sont les responsables, ont décidé que travailler trois jours par semaine n'était plus suffisant, et que nous devions tous travailler 40 heures (5 jours de 8 heures) par semaine ! Je n'en croyais pas mes yeux. J'ai sérieusement pensé à quitter cette job pourrie qui franchement me pèse de plus en plus sur les épaules. Mais bon. C'est payant, et je vais avoir besoin d'argent pour mon voyage ainsi que pour les prochaines années. Parce que dès septembre prochain, je ne pourrai plus travailler avec mes stages longs. Et je dois continuer à payer ma voiture. Pis crime, j'aimerais aussi pouvoir finalement aller en appartement. Mais ça a bien l'air que ce n'est pas pour tout de suite encore.
En plus, j'ai un autre projet, dont je vais parler plus en détails dans un autre message, qui est de partir un mois au Togo l'été prochain. Bref, je vais avoir besoin de beaucoup d'argent, mais je n'en gagnerai plus. Une situation que je n'ai jamais vécue auparavant. Heureusement que j'ai le compte épargne-étude de mon grand-papa !
Au travail, étant donné que nous avions tous 5 shifts par semaine et que nous étions presque tous des étudiants, c'était totalement impossible de les donner. Je les ai donc échangés de manière à faire toutes mes heures, et j'ai travaillé jusqu'à des heures impossible pour arriver à la fin en temps. Mais ça n'a pas été facile, surtout pour les travaux d'équipe, parce que je n'étais jamais disponible.
Et, ironie du sort, lorsque j'ai terminé l'université ils ont recommencé à me donner trois shifts par semaine. Frustrant, non ?
Mais bon, je dois tenir le coup, il ne me reste plus très longtemps à travailler là-bas ! Et j'ai un magnifique voyage qui s'en vient... dans exactement trois jours !