Si vous m'aviez parlé du sixième sens il y a cinq ou six ans, je vous aurais probablement ri au nez. Je n'y croyais pas, j'étais beaucoup trop rationnelle pour cela. Puis, il s'est passé des choses dans ma vie qui ont tout remis en question.
Question de respect, je taierai les événements en question. Je vous dirai seulement que ce sont des événements assez dramatiques qui m'ont complètement bouleversée. Dans les deux cas, j'ai été saisie brusquement d'une grosse crise de larmes, incontrôlable et inexplicable, quelques temps avant le drame. Les gens qui étaient autour de moi les deux fois où cela s'est produit m'ont demandé ce qui se passait et pourquoi je pleurais. Je ne savais que répondre. Je ne savais pas ce qui n'allait pas bien, mais ça n'allait pas bien du tout.
La première fois que cela m'est arrivé, j'étais à un mariage, au milieu de gens heureux et qui s'amusaient. Des gens m'ont invitée à danser et j'ai éclaté en sanglots brusquement, sans aucun préavis. La crise de larmes a duré une bonne partie de la soirée
La deuxième fois, ça s'est passé à l'été 2010, le jour où je devais quitter mon emploi à Telus. J'avais donné ma démission pour ne plus avoir d'emploi au moment de débuter mon troisième stage. Il ne me restait plus qu'à travailler ma dernière journée. Mais avant même de commencer ma dernière journée, j'ai été prise de sanglots incontrôlables. J'étais pourtant heureuse d'être enfin débarassée de Telus, mais je ne savais pas trop pourquoi, je sentais que je ne prenais pas la bonne décision. J'ai été complètement incapable d'arrêter de pleurer de la journée. J'ai dû me débrancher au moins 25 fois parce que je ne pouvais plus m'arrêter. Le reste du temps, j'avais une toute petite voix à laquelle je m'efforçais de donner plus d'assurance. La chance a mis sur mon chemin deux petites perles de femmes sur mon chemin ce matin-là. J'ai discuté avec elles de mon dilemme et elles m'ont fait réaliser que finalement, je n'étais peut-être pas si obligée de quitter mon emploi. J'ai donc pillé sur mon orgueil et je suis entrée dans le bureau de mon superviseur pour lui demander s'il était possible de revenir sur ma décision. Il m'a dit qu'il voulait me garder, mais qu'il n'était pas certain que ce serait accepté car cela créerait un précédent. Finalement, j'ai su la semaine suivante que j'étais réengagée, et ce, sans perdre mon ancienneté et mes privilèges.
Je me suis mise à me sentir beaucoup mieux, tout à coup. On dirait que je me sentais soulagée, même si j'étais toujours aussi agacée par certains aspects de mon emploi.
Quelques semaines plus tard, l'un des événements les plus horribles de ma vie s'est produit. À cause de l'événement en question, j'ai été un peu forcée d'abandonner mon stage pour rester avec ma famille et m'occuper de certaines choses. Comme c'est le stage qui m'avait fait prendre la décision d'abandonner mon emploi, je me suis dis que j'avais sans doute eu un pressentiment. Qu'en pensez-vous ? En plus, à la fin de cet été-là, mon emploi a été tout ce qui m'a permis de garder ma santé mentale.
Depuis ce temps, je me dis que le sixième sens existe peut-être réellement. Il nous aide à prendre les bonnes décisions. Comme dit l'adage, rien n'arrive pour rien. Et j'y crois de plus en plus.
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