vendredi 9 mai 2014

Un road-trip nordique, de Sept-Îles à Natashquan

Nous sommes demeurées à Sept-Îles un le temps que je termine mon contrat, c'est-à-dire une journée et demie.
 
Le soir de notre arrivée, nous nous sommes promenées en ville et nous sommes montées vers le Lac Daigle afin de voir la vue sur la ville. De là, on voit quelques-unes des îles de l'archipel, mais surtout, on voit à quel point Sept-Îles est une ville « plate ». En effet, on ne voit aucun dénivelé entre la butte pas très haute où nous sommes et la Baie de Sept-Îles.
 
Au loin, la Baie de Sept-Îles et devant celle-ci,
la ville que nous ne voyons presque pas tellement elle est éloignée.
Comme il ne me restait que des avant-midis à travailler, j'ai pris le premier après-midi pour promener mon amie dans les environs de Sept-Îles. Nous sommes allées au parc Aylmer-Whittom, affectueusement nommé «les écureuils» par les habitants de la ville, au barrage de la rivière Sainte-Marguerite et à Clarke City.
Au parc Aylmer-Whittom
C'est pas pour rien qu'on appelle le parc «les écureuils», ceux-ci sont partout, partout !
 
La rivière Sainte-Marguerite
Le deuxième après-midi, me sentant presque en vacances, nous sommes enfin parties vers Natashquan, notre destination finale.
 
Nous sommes arrêtées à la grandiose rivière Moisie.
 
La rivière Moisie
 
Ensuite, nous sommes allées à la chute Manitou où nous avons fait le sentier Ouest, appelé les cascades. Nous ne le savions pas, mais dans ce sentier,  nous ne voyons pas la chute même, mais les cascades qui coulent partout en périphérie de celle-ci. C'est magnifique, mais tout de même décevant quand on s'attend à voir la chute qu'on entend gronder au loin.
 
Les cascades font leur chemin partout à travers la forêt
À notre retour du sentier, l'après-midi était déjà largement entamé et comme nous ne savions pas combien de temps nous prendrait le sentier est, nous avons préféré poursuivre notre route et y revenir lors de notre retour.
 
Une partie des cascades de la rivière Manitou
Nous nous sommes ensuite arrêtées à la maison de la Chicoutai à Rivière-au-Tonnerre. Nous avons été les premières clientes du couple, qui avait ouvert ses portes le jour même. Nous nous sommes procuré des produits de chicoutai ou plaquebière, cette petite baie orangée rarissime poussant en Minganie.
 
Mon amie, très intéressée par tout ce qui touche de près ou de loin la botanique, s'est informée à propos du thé du labrador. L'homme nous a gentiment indiqué où on pourrait en trouver et comment la reconnaître, ce qui nous a sauvé, car la plante pousse souvent mélangée à une autre, toxique celle-là, qui est presque identique. Nous nous sommes donc rendues près du cimetière et nous avons fait nos premières armes en matière de cueillette de thé du labrador, même si on était définitivement hors saison.
 
Le village de Rivière-au-Tonnerre
L'après-midi touchait presque déjà à sa fin quand nous avons quitté Rivière-au-Tonnerre. Déjà, nous avions abandonné l'idée d'arriver à Natashquan pour le coucher du soleil. C'est pourquoi nous nous sommes arrêtées au Havre-Saint-Pierre pour souper chez Julie, un restaurant à l'apparence douteuse mais aux repas délicieux. J'en avais un excellent souvenir, même si contrairement à la majorité des gens qui y mangent, je n'aime pas les fruits de mer qui sont extrêmement frais et abondant au Havre.
 
Le restaurant Chez Julie.
Personne ne peut se douter de la qualité de la nourriture, à moins de connaître la réputation de l'endroit.
En sortant, nous étions complètement sustentées. Nous avons fait un crochet par la SAQ pour s'acheter une bonne bouteille de vin ainsi que du vin de chicoutai avant de reprendre la route vers Natashquan.
 
Sur la route, il y avait beaucoup de bois, beaucoup de tourbe, parfois un minuscule village. Nous avons assisté à un magnifique coucher de soleil et nous avons croisé un ours sur le bord de la route. Nous étions presque totalement seules sur la route. Oui, nous étions définitivement dans le nord.
 
Juste avant d'arriver à Natashquan, ma voiture a fait son soixante-millième kilomètre, et ce, à vingt-et-une heure pile, ce qui a valu une photo.
 
 
Dans le prochain billet, je parlerai de notre séjour à  Natashquan et de notre retour à Sept-Îles. 

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