vendredi 9 mai 2014

Un road-trip nordique, Natashquan

À notre arrivée tardive à Natashquan, nous sommes allées directement au Port d'Attache pour nous enregistrer. Nous sommes parties pour une marche à la recherche du café l'Échourie, car lorsque mon amie avait appelé pour réserver l'auberge, la propriétaire avait dit que c'était le lancement de la saison touristique et que tout le village se réunissait au café.
 
Nous avons été accueillies en reines, puisque nous étions les premières touristes de l'année. Le responsable belge des activités culturelles du village nous a dit que les premiers touristes étaient les seuls qu'ils aimaient... haha On nous a présenté à tout le monde, dont au propriétaire du café, un homme de Montréal. Nous lui avons jasé un bout de temps, mais nous n'avons jamais su dire s'il détestait les touristes autant qu'il le disait ou s'il ne faisait qu'un show. Disons qu'il avait soit un humour particulier, soit pas d'humour du tout. En tout cas, dire qu'il était insaisissable ne serait pas mentir.
 
Après notre bière, nous nous sommes éclipsées, car toute cette attention qu'on nous donnait nous mettait mal à l'aise. Nous sommes revenues tranquillement vers l'auberge. Le vent était mordant et du sable nous fouettait le visage, ce qui m'a vivement rappelé l'Afrique avant les orages. Puis, comble de l'irréel, nous avons assisté à une aurore boréale, là, un 31 mai.
 
Au retour, nous avons bu notre vin et longuement parlé. Je me rappelle encore ma dernière pensée. Je commencerais le mois de juin là, au bout de la route 138, et je le terminerais encore plus au nord, en Islande. Un été extraordinaire se profilait à l'horizon.
 
Le lendemain, le temps était superbe. Nous avons pris notre petit déjeuner dans la verrière et sommes sorties sur le bord du fleuve pour prendre notre café. Le propriétaire nous a rejoint et nous avons parlé de la vie à Natashquan. J'ai reçu une deuxième invitation à venir enseigner à Natashquan, car, paraît-il les enseignants se font rares et les habitants font tout pour les attirer.
 
Mais selon ma cousine ethnologiste travaillant beaucoup à Natashquan, les enseignants sont surnommés « les étranges » et ne s'intègrent jamais réellement à la vie communautaire du village. C'est sans doute pourquoi la grande majorité repart au bout d'un an ou deux.
 
Les Galets
 
Nous avons pris tout notre temps ce matin-là, et lorsque nous nous sommes finalement décidées à partir, nous sommes allées marcher aux Galets, qui étaient encore fermés.
 
 
Un bateau transformé en maison
Puis, nous avons repris la voiture pour nous rendre au bout de la route, ce qui a été une déception, puisque aucun panneau n'en signalait la fin comme à mon voyage en 2007. La raison en était que le prolongement de la route en direction Kegaska était en construction. Par conséquent, nous n'avons rien pu voir.
La fin de la route 138
 
Au retour, nous sommes allées nous promener sur le chemin de l'aéroport pour voir la toundra, la vraie. Nous avons marché sur de la mousse épaisse et cueilli du thé du labrador en abondance.
 
Marcher dans la mousse, c'est très bizarre ! Elle se remet en place dès qu'on la quitte.
 
Un hydravion s'apprêtant à décoller sur le lac
 
Une antenne au milieu de nulle part.
 
Finalement, nous sommes reparties, car il fallait bien retourner à Sept-Îles. Toutefois, notre road trip nous réservait encore une belle surprise.

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