Depuis le début de mes études en adaptation scolaire, j'ai en tête l'idée d'aller faire mon dernier stage à l'extérieur de la ville, et ce, pour plusieurs raisons.
D'abord, pour l'exotisme de la chose. Quand j'ai eu le guide des cours de mon baccalauréat et que j'ai découvert que j'avais la possibilité de faire mes stages aussi loin que sur la Basse-Côte-Nord, je me suis dit que cela me ferait une belle expérience que d'aller travailler dans une région reculée. Je n'étais pas certaine du réalisme de la chose, mais bon je n'en étais qu'aux débuts de mon parcours et cela ne fait jamais de mal de rêver !
J'ai aussi eu envie de partir pour obtenir un emploi plus rapidement en terminant mes études. Comme l'université qui offre le cours en adaptation scolaire est située dans ma ville, de nombreuses finissantes décident de rester en ville après leurs quatre années d'université, soit parce qu'elles n'ont pas envie de retourner dans leur région d'origine ou parce qu'elles se sont fait un chum à Rimouski. Cela a pour effet d'engorger le marché ici. Alors qu'un peu partout au Québec, l'offre ne suffit pas à la demande d'enseignantes en adaptation scolaire et sociale, à la Commission scolaire des Phares, il y a beaucoup plus d'offres que de postes à combler.
Puisque je n'ai pas réellement d'attaches à Rimouski, si ce n'est mes parents et mon frère, je me suis dit, pourquoi n'irais-je pas dans ces régions où les enseignantes manquent cruellement ?
En plus, en obtenant un poste rapidement à la sortie de mes études, je m'évite en partie le cauchemar des finissantes en éducation. Et j'ai nommé la suppléance. Bien entendu, je suis consciente que la suppléance apporte une expérience inestimable et que c'est payant. De plus, j'avoue que je ne serais pas fâchée d'en faire quelques mois avant d'obtenir un remplacement ou un poste. Mais je ne veux pas non plus en faire pendant des années, comme les filles qui restent à Rimouski doivent le faire. Souvent, elles ont si peu de suppléances et de remplacements qu'elles doivent se trouver un emploi à temps partiel pour survivre. Résultat : elles ne sont pas disponibles lorsqu'elles reçoivent finalement un appel.
Cependant, comme je préfère être certaine de pouvoir vivre dans une autre région que la mienne pour y faire ma vie, je me suis dit que faire un stage de quatre mois me donnerait de la latitude. En plus de me permettre de me faire connaître dans ma nouvelle région, j'aurai toujours la possibilité de retourner dans le Bas-Saint-Laurent si j'en ressens le besoin.
L'ensemble de ces facteurs m'ont amené à la conclusion que mon idée de départ de faire mon dernier stage à l'extérieur était la bonne. Restait encore à choisir où j'allais le faire...
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