Après la douche, comme il nous restait du temps avant le 6 à 8, on a décidé d'aller visiter Freeport, la ville où nous étions. Nous sommes allées à l'International Bazaar, où il y avait de petites boutiques et restaurants d'une peu partout dans le monde. Dans plusieurs des boutiques, les vendeurs nous harcelaient presque pour que nous nous arrêtions à leur kiosque. Quand on leur disait «later» or «we'll come back», ils ne voulaient pas comprendre et nous regardaient d'un air frustré. Moi et Karine ne voulions que visiter. Il y aurait bien d'autres moments pour magasiner nos souvenirs. Et puis, si nous nous étions mises à arrêter à toutes les places, nous ne serions jamais revenues à temps pour le party à l'hôtel.
After the shower, there was still time left before the 6 to 8, so we decided to visit Freeport, we town we were staying at. We went to the International Bazaar, where stood many little boutiques and restaurants from everywhere in the world. In many boutiques, the salesmen were monopolizing us, almost obliging us to have a look on their stuff. When we said «later» or «we'll come back», they did not want to understand and were frustrated at us. Karine and I just wanted to visit. If we had started looking at every stand, we would never have come back on time for the party at the hotel.
Au 6 à 8, on s'est bientôt aperçues qu'il n'y avait aucun repas de prévu, et nous mourrions de faim. En fait, pendant les premiers jours du voyage, on mourrait sans cesse de faim, vous avez dû vous en apercevoir ! Le voyage manquait définitivement d'organisation de ce côté là. Nous devions nous débrouiller pour se trouver de la nourriture. Et comme au début, on nous avait dit de faire attention à ce qu'on mangeait et buvait, on osait pas trop se risquer. Il faut dire qu'on avait pas eu de vaccins ni rien (il faut avouer que les îles des Bahamas ne sont pas les plus dangereuses de ce côté là...).
At the 6 to 8, we soon realized that no meals were planned, and we were starving. You probably noticed that we were always starving at the beginning of the trip. The trip's organisation definetely was bad on the food side. We had to find our food ourselves. And at the same time, many people were telling us to be careful with where and what we ate and drank, so we didn't want to take too much risks at the beginning, being such unexperienced travellers... We didn't have any vacinnes, so it was nothing to make us feel safe. At the same time, the Bahamas aren't exactly what we can call unsafe and unhygienic places...
Donc, après tous ces avertissements, on ne se sentait pas prêtes à se risquer dans un restaurant. On a donc cherché l'épicerie, qui s'est révélée être à l'autre bout de la ville. 45 minutes à pied, ou beaucoup d'argent pour les personnes qui ne savent pas prendre un taxi au Bahamas. Car les taxis là-bas ne possèdent pas de compteur. Et comme nous ne savons pas à quelle distance se trouvent les endroits où nous voulons aller, eh bien c'est assez facile de se faire voler de l'argent, même si on négocie. Bref, on a abandonné cette idée là.
So, after all those things people had told us, we weren't ready to take the risk to go in a restaurant. So we looked for a grocery, which happenned to be at the other side of the town. We had the choice: 45 minutes on foot in the evening or in a taxi that would certainly find the way to steal you some money. Because these taxis don't have any milometer, so when you don't know how far is your destination, the taxi driver can easily ask a way too high price, even if we negociate. So we forgot about the grocery too.
Nous sommes finalement allés à une pharmacie à une minute de marche de l'hôtel. Mais une pharmacie, c'est une pharmacie: ça vend d'abord et avant tout des médicaments. En guise de nourriture, il n'y avait que chips, bonbons, barres de chocolat, biscuits et autres snacks. On s'est donc contentés de manger des chips ce soir là, ce qui vraiment ne fait pas un bon repas. Au moins ça a l'avantage de nous empêcher de trop manger ! On s'est aussi acheté de l'eau, étant donné ce qu'on nous avait dit. Les Bahamiens ne semblent pas comprendre pourquoi on ne prend pas de leur eau et de leur glace. Ils se sentent insultés, comme si on pensait que leur eau était de la boue. Mais c'est pas ça. Il peut seulement avoir certains éléments auxquels notre organisme n'est pas habitué, voilà tout.
We ended up in a drugstore at one minute on foot from the hotel. But a drugstore is a drugstore. It mainly sells drugs. The only food available were chips, candies, cookies, chocolate bars and that kind of snack. So we ate chips that evening, what makes a disgusting meal. At least that way we don't eat too much ! We also bought some water because of what had been told to us. Bahamians don't seem to understand why we don't take their water and ice. They feel somehow insulted, as if we thought their water was mud. That's false. There may only be some elements our organism is not used to, that's all.
Quand nous sommes revenus à l'hôtel, le party n'était pas réellement commencé. Les gens se tenaient debout avec leur boisson et parlaient, gênés. Donc, Karine et moi avont décidé d'essayer d'appeller nos parents. Quelle aventure !!! Je n'aurais jamais cru qu'appeller pouvait être si difficile. Pour commencer, on ne savait même pas ce qu'est un appel à frais viré en anglais. On a donc essayé «reverse call», «return call» etc. Pour finalement apprendre, après s'être expliqué péniblement à une téléphoniste, que c'était un «collect call». On aurait pas pu deviner. Les téléphonistes ne comprenaient jamais ce que Karine tentait d'expliquer. Ils avaient beaucoup de misère avec l'accent Québécois, et nous aussi on avait beaucoup de mal au début. Ils nous faisaient attendre, pour finalement raccrocher, paniqués. lol Mais après plusieurs essais, Karine a réussi à rejoindre ses parents. Puis, ce fût mon tour. Mon frère a répondu, et c'est lui qui a un peu paniqué. Il a dit qu'il semblait y avoir plusieurs voix étranges, et donc il a raccroché lui aussi ! Le téléphoniste m'a dit qu'il allait tenter de nouveau, et cette fois-là ma mère a répondu. Mais comme par hasard, le son de la musique a soudainement augmenté, et comme la communication était très mauvaise, on entendait plus rien. Il y avait un gros délais avant que ne me parvienne la voix de ma mère. Je n'ai donc pas parlé longtemps, même si j'en avais vraiment le goût.
When we came back to the hotel, the party wasn't really a party yet. People were standing, talking shyly with other people with their drinks in hand. Karine and I then decided to try call our parents. What an adventure !!! I would never have thought calling somewhere could be that hard. We didn't even know what a «appel à frais viré» (collect call) was, so we tried «reverse call», «return call», and many more. The operators were often panicking, because they didn't understand our horrible Quebecer accent (we had trouble with their accent too) or because they didn't understand what we meant to do. Often, they were making us wait, just to hang up later, just as if they had forgot us ! lol Many testings later, Karine finally suceeded at calling her mother. Then, it was my turn. My brother first answered to the phone... went scared by the «strange voices» and... hung up. The operator told us he would try again, and then my mother answered. Then the music started being much louder and I could no more hear at the phone. The communication was very bad. My mother voice was coming to me with a delay and seemed to be coming from the other side of the world. So I didn't speak for a long time, although I really felt like to.